Points de Vue Initiatiques - 1975 - 19, Illuminati, masoneria, NWO, Points de Vue Initiatiques
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//-->POINTSDE VUEINITIATIQUE SîiiCAHIERS DE LA GRANDE LOGE DE FRANCEN° 19 (Ancienne série n° 39)4trimestre 1975SOMMAIREDU NUMERO 19(Ancienne série No 39)PagesUn Grand Maître de la Grande Loge de France, Antonio Coen.3Essai sur la signification de l'initiation MaçonniquePoèmes :Espoir712Le Bonheur14La Relativité, les quanta et le nombre trois15Emission de la Grande Loge de FranceGustave Mesureur33Les premiers pas de la Franc-Maçonnerie en Fronce et leDiscours du Chevalier RamsayPoursuivre la tâche commencée3944Les livres49Un Orand Maître de la Orande Loue de FranceANTONIO COENAntonio Coen est né à Paris en 1885. Après de brillantesétudes aux Facultés de Lettres et de Droit(ilavait obtenu eneffet sa Licence ès lettres et sa Licence en droit) il prète le sermentd'avocat et s'inscrit au barreau en 1908.Ilreçut la lumière leMinerve » à'Orient de Paris et25 juillet 1909 à la R.L. N° 410gravit tous les échelons de la Franc-Maçonnerie écossaise, jusqu'au33» degré qu'il reçut le 9 janvier 1948. lI fut à six reprises Conseillerfédéral et occupa les charges de Grand Orateur, de Grand MaîtreAdjoint et enfin de Grand Maître en 1948.R.L. Jean JaLirès «, dont ilfut leIls'affilia également à laVénérable en 1925, et essaya avec un groupe de jeunes maçonsde ranimer la flamme de la fraternité humaine que les événementsde 14-18 avaient sensiblement amoindrie. D'une activité inlassableilsera également le Vénérable de la R.L. N° 699 » La TraditionEcossaiseen 1933 et en 1935 retrouvera le premier maillet de saMinerve», à la demande unanime de ses frères.loge mèrePendant l'occupation il participera à la résistance à l'occupant aveccourage et restera fidèle à l'idéal maçonnique. Aussi au momentdela libération il est de ceux qui participent à la relève et à la réorga-nisation de la Grande Loge de France, Membre de la Commissiond'action maçonnique il participe à la création du groupeCondorcet-Brossolette », dont il sera pendant 10 ans le Président. lifait denombreuses conférences à la radio, dans les milieux profanes etcollabore régulièrement aux Cahiers de la Grande Loge de France.Ilpublie en collaboration avec le passé Grand Maître Dumesnilde Grammont un ouvrage précieux'La Franc-Maçonnerie Ecos-Dante etsaise «. Plus tard sera publié un magnifique ouvragele contenu initiatique de la vita nuova « (1). Mais l'oeuvre d'AntonioCoen, comporte de nombreux inédits: une traduction de la DivineComédie de Dante avec des annotations et un commentaire initia-tique.:(1) Editions Vitiano.3Antonio Coen était tout pénétré de la grande loi maçonniquede l'universalisme et de la tolérance. L'universalisme constituaitpour lui la base de toute la Franc-Maçonneriec'est-à-dire unemanière de penser, de sentir, de pratiquer la vieune manièred'être. Cet universalisme reposait pour lui sur la tolérance, c'est-à-dire sur la reconnaissance et l'amour de l'autre dans sa spécificité;intrinsèque :« Est universaliste, avait-il coutume de dire, tout hom-me qui sait accueillir toute manifestation de l'esprit humain '» et ilajoutait,notre foi, notre espérance de franc-maçon se fondent surl'amour des hommes ».Bien avant nous, ajoutait-il, des hommesont souffert pour nous, et de leurs souffrances nous avons tiré desnous échoit de construire à notre tour afin qued'autres hommes qui viendront après nous, puissent vivre plusavantagesilheureux «. N'avait-il pas confié un jour à un jeune maçonj'aimeque l'amour l'emporte sur la raison «. Mais cet amour, qu'AntonioCoen portait à l'humanité tout entière n'empêchait pas cetteâme sensible d'être lucide et positive et ne l'entraînait jamais dansles délires de la subjectivité. Aussi se penchait-il avec clairvoyancesur la situation économique et politique de tel 3U tel pays, exa-minait-il scrupuleusement les données objectives de telle ou tellesituation. Ajoutons qu'il savait intervenir avec courage et résolutionquand le besoin s'en faisait sentir.Son attachement à la Franc-Maçonnerie était à la mesure dece qu'il exigeait d'elle.Illa voulait accueillante et forte, rayon-nante, fervente et ouverte à toute critique.Nos détracteurs,disait-il, peuvent même nous aider à avancer vers nos buts et ànous perfectionner.disaitS'ils sont cléricaux, ennemis de la liberté, nous sommesleurs adversaires, au contraire s'ils sont des hommes libres,nousn'avons pas le droit de condamner leurs croyances et leurs penséeset nous devons respecter leur foi «. En effet Antonio Coen désirait,voulait de toute son énergie l'entente avec le christianisme. Il avaitmême publié une plaquette « Pour la paix en espritCatholicismeet Franc-Maçonnerie «, dans laquelleilécrivait «nos voies sontparallèles depuis la naissance jusqu'à la mort. L'au-delà seul noussépare « et il ajoutaitque ne travaillons-nous en paix chacun dansnotre milieu«,« que ne cherchons-nous à faire un effort pour::A une époque où les attaques contrela Franc-Maçonnerievenaient souvent de l'église catholique romaine, ilfaisait la justedistinction entre religion et cléricalisme, combattant celui-ci maisouvert largement sur celle-là. A propos de certains chrétiensilnous comprendre et créer cette sympathie de l'intelligence quedétermine toute recherche de la vérité4Carilmoderne,énergie véritable qui est puissance sur soi, puissancede contrôle,puissance morale, spirituelle, effort profond, intérieur.avait déjà remarqué et noté que dans notremondeDirecteurs et dirigés semblent avoir perdu laseuleIl semble, ajoutait-il, qu'il n'y ait plus de joie quematérielleet rien ne caractérise mieux semblable état quel'avidité de laroute où l'on n'a plus qu'un désiratteindre un but qui ne repré-sente que distance franchie, mais où l'on ne trouverarien, parceque l'on n'aura en soi, rien apporté.L'espace, le mouvement, lavitesse, la matière dévorent nos vertus, notre équilibre, notre joie.:avoir de maçonnerie authentique sans spiritualité véritable, sanscet idéal de perfectionnement indéfini de l'homme.Les oeuvres ne valent queécrivait même en conclusionpar les hommes qui les composent et la raison ne vaut que parIlAntonioCohens'efforçait de montrerqu'ilnesaurait yla sensibilité. C'est pourquoi les véritables voies suivies par laFranc-Maçonnerie et le catholicismeparties des mêmes origines,tendant au même but - les hommes qui parcourent sincèrementces voies n'ont aucun motif de se haïr, car ils ontdes raisonssupérieures pour s'efforcer de se comprendre et parvenir par là-même à s'estimer et à s'aimer.Antonio Cohen était un homme véritable, un idéaliste pétrides plus belles vertus, un très modeste et très grand maçon. Rienn'en porte témoignage que sa fin digne des héros de l'antiquitéGrand Maître dechers à Plutarque. En 1956 ilvient d'être élula Grande Loge de France'.Ilest atteint d'un mal implacablequi peu à peu fait son oeuvre. Antonio Coen souffre et sait quelest son destin, et que sa fin est prochaine. Cependant illutte, seconsacre entièrement à sa lourde charge, à la vie de notre maison,à son idéal. Le 3 mars,ilpréside la réunion de la Grande Logeet le 3 dimanche la radio diffuse son ultime messagele septavrilil accueille de jeunes visiteurs venus de Hollande.Le 21 avrililrejoint l'Orient Eternel. La veille de sa mort ilavait rédigé un ultime message, son testament philosophique dontilfut donné lecture au cours de la Tenue Funèbre. Le voici dansson émouvante simplicité.5
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